Une vague d'échouages de dauphins communs sur la côte Atlantique

Selon le RNE et l'observatoire Pelagis, depuis le 3 février, près de 190 cétacés échoués ont été recensés sur la côte atlantique et le phénomène se poursuit toujours principalement sur les départements de la Vendée et de la Charente-Maritime.

Le phénomène a été particulièrement intense suite aux tempêtes « Leiv » et « Marcel » ayant balayé la côte Atlantique entre le 3 et le 5 février. La plupart des animaux échoués a pu être examiné soit par un correspondant du RNE soit par l’équipe de l’Observatoire PELAGIS.

Plus de 98 % des échouages concerne une seule espèce : le dauphin commun. L’état des carcasses indique que la mortalité de ces dauphins s’est étalée sur plusieurs jours, et que les animaux étaient morts depuis 3 à 15 jours avant leur découverte à la côte. 85 % des examens qui ont confirmé sans aucun doute la cause de mortalité par capture accidentelle dans un engin de pêche.

Les tempêtes ne sont donc pas responsables de la mort des animaux elles n’ont eu pour effet que de rendre visible cette mortalité en concentrant les échouages sur une période très courte.

Le phénomène actuel correspond à 30 fois le niveau normal d’échouage sur nos côtes. On enregistre habituellement environ 200 à 500 échouages de dauphins par an. Néanmoins, depuis les années 90, des échouages multiples de niveau très supérieurs à la norme saisonnière et concentrés sur une courte période sont apparus.

Depuis les années 1990, les interactions avec la pêche au chalut pélagique en bœuf sont mises en cause dans ce phénomène d’échouages multiples, principalement lorsque le bar ou le thon sont les espèces cibles.

Aujourd’hui nous avons une meilleure idée des effectifs de dauphins communs qui vivent au large de nos côtes. Néanmoins, des informations manquent toujours pour répondre précisément à la question de l'impact sur les dauphins communs du golfe de Gascogne et évaluer réellement l’impact de cette mortalité accidentelle devenue récurrente.

Les propositions pour réduire les captures accidentelles doivent s’inscrire dans une philosophie de gestion durable des écosystèmes marins et de leurs ressources.

Ces propositions doivent être discutées et élaborées en collaboration avec la profession. Pour réduire les captures accidentelles, il existe de nombreuses pistes notamment technologiques (engins modifiés, répulsifs acoustiques) ou d’adaptation de la stratégie de pêche en s’appuyant sur la connaissance des circonstances environnementales qui augmentent les risques de captures accidentelles. Aujourd’hui aucun programme de mitigation n’est financé pour avancer sur ces questions.

Pour plus d'informations : http://www.observatoire-pelagis.cnrs.fr/actualites-240/actualites/article/pic-d-echouages-multiples-de

Lettre d'information

 

kisspng-facebook-logo-computer-icons-clip-art-clipart-png-collection-facebook-logo-5ab03659b64db0.0700482015214976897467.png  5a3735562cad83.479171571513567574183.png   kisspng-social-media-computer-icons-tulane-university-face-drawing-vector-twitter-5ab02d6b50a397.8866567515214954033303.png