L’étude publiée par Panti et al. dans la revue scientifique Environmental Pollution en 2019 porte sur la pollution induite par les détritus sur les écosystèmes marins et océaniques du monde entier.
Parmi ces déchets marins, on retrouve notamment les macro et micro plastiques qui possèdent tous deux des effets néfastes sur la faune marine. En effet, au travers de la chaîne alimentaire, les cétacés sont susceptibles d’ingérer des particules plastiques toxiques qui affectent leur système immunitaire et leurs fonctions physiologique (reproduction, croissance, longévité, alimentation). D’un autre côté, l’ingestion de macro détritus peut entrainer le blocage du système digestif rendant alors l’animal incapable de s’alimenter. Un autre facteur de mortalité est lié à l’enchevêtrement des mammifères marins dans les débris plastiques (engins de pêche, filets fantômes etc.) qui rendent difficile voire impossible la capacité de nager et donc de se nourrir.
Pour tenter d’enrayer ces menaces, un premier atelier de travail a été organisé par la Société Européenne des Cétacés en 2017 avec pour objectif de rassembler des experts de la conservation des mammifères marins (chercheurs, ONGs, fondations et accords internationaux comme l’ACCOBAMS ou la Commission Baleinière Internationale) issus de 11 pays différents. Cette rencontre a permis en premier lieu de rendre compte des connaissances actuelles au sujet de l’impact des déchets sur la biodiversité marine, puis d’instaurer des recommandations sur les actions et méthodes de suivi à mettre en place collectivement pour détecter ces polluants et en limiter les conséquences.
Les informations recueillies lors de cet atelier seront valorisées dans le but de faire prendre conscience à l’ensemble de la société des enjeux liés à la réduction de la pollution marine et d’appuyer la mise en œuvre de directives internationales pour la protection des mammifères marins et leur écosystème.
Pour plus d’informations sur le sujet, c’est par là
Déchets marins ingérés par un cachalot retrouvé sur les côtes italiennes. Source : Panti et al. (2019)
