Premier signalement de Salmonella chez des dauphins bleus et blancs sauvages (Stenella coeruleoalba) en Italie

L’étude de Grattarola et al. (2019) récemment publiée dans le journal Nature met en avant la découverte de la bactérie Salmonella typhimurium chez des dauphins échoués le long de la côte Ligurienne, au sein du sanctuaire Pelagos.

En effet, entre 2015 et début 2018, ce ne sont pas moins de 30 échouages de cétacés qui ont été recensés sur le littoral de la Mer de Ligurie en Italie. Sur ces 30 échouages, 22 nécropsies ont été réalisées et ont permis de révéler la présence de maladies infectieuses qui expliquerait la majeure partie des décès étudiés.

Chez trois dauphins bleus et blancs, les scientifiques ont notamment détecté une co-infection sévère causée par une des souches de Salmonella typhimurium, une bactérie fécale communément rencontrée dans les cas d’infections humaines mais rarement observée chez les populations sauvages de cétacés. En effet, cette bactérie n’est pas originaire du milieu marin mais issue des activités anthropiques comme les élevages porcins, les industries ou encore les réseaux domestiques. En rejetant leurs eaux usées dans la mer, ces activités induisent une contamination du milieu marin, accentuée lors de fortes précipitations ou d’inondations sur le continent.

Les résultats de l’étude montrent que cette bactérie infectieuse peut se transmettre des hommes aux cétacés, et inversement : on parle alors de zoonoses.

La présence de cette souche cause alors un certain nombre de préoccupations à la fois pour la conservation des cétacés, car elle induit des effets néfastes sur les individus infectés (désorientation, échouages), mais aussi pour les autorités de santé publique, car cette bactérie capable de survivre plusieurs mois en milieu marin présente également un taux élevé de résistance aux médicaments.

Les scientifiques soulignent l’importance du rôle que jouent les cétacés pour leur environnement. En tant que sentinelles et indicateurs d'état du milieu marin, ils permettent de détecter l’apparition de maladies à potentiel zo​onotique et de mettre ainsi en place des mesures de gestion pour en limiter les impacts négatifs.

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© Alessandra Pautasso

Lettre d'information

 

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